LE MYSTÈRE DU CHRIST
Extrait du livre publié de Madre Trinidad de la Santa Madre Iglesia Sánchez Moreno: Frutos de oración (Fruits de prière)
564. Pour moi le mystère du Christ est comme celui de l’Éternité, Éternité que plus je connais, moins je peux exprimer, à cause de la simplicité parfaite, subsistante et divine de sa réalité. (24-10-74)
565. Celui qui vit de l’Esprit Saint est conduit vers Marie, et Elle lui montre en son sein le secret de l’Incarnation, où le Père, par son Fils, dit sa vie à l’homme dans la virginité maternelle de Notre Dame. (22-12-74)
566. Lorsque Dieu a voulu me dire sa joie infinie, le Verbe s’est fait chair et, par Marie, Il me l’a déclamée en ma sainte Église avec cœur de Père et amour d’Esprit Saint. (25-9-63)
567. C’est une grande chose que Dieu, qui par sa capacité infinie ne peut être que Dieu, se fasse homme !… Et c’est une grande chose que l’homme devienne Dieu ! Mystère incompréhensible d’amour infini ! (7-3-67)
568. L’Incarnation est le poème d’amour de Dieu à l’homme, qui s’est écrit dans les entrailles très pures de Marie. (12-9-63)
569. Jour de l’Incarnation !… Jour éminemment sacerdotal, jour d’action de grâces et de stupéfaction, car, par amour pour Lui-même et par amour pour les hommes, Dieu a fait ce qui était inimaginable et incompréhensible pour l’esprit humain. Mystère de tendresse indicible et de splendeur infinie, mystère de simplicité terrifiante et de majesté souveraine ! devant lequel on ne peut qu’adorer en tremblant d’amour et de respect. Jour de l’Incarnation : Dieu est Homme et l’Homme est Dieu ! (4-4-75)
570. Le Verbe Incarné, dans la réalité de ses deux natures, embrasse l’Éternité et le temps, la divinité et l’humanité, la créature et le Créateur, dans une union si parfaite que, puisqu’Il est en Lui-même le Ciel et la terre, n’a d’autre personne que la Personne divine. (15-10-74)
571. Le Christ est si suprêmement merveilleux, qu’Il est Lui-même l’Onction et l’Oint ; l’Onction en tant que Dieu, et l’Oint en tant qu’homme, car tout est réalisé en Lui par la plénitude exubérante et transcendante de l’Incarnation. (15-10-74)
572. Jésus est la perfection accomplie du Plan de Dieu, annoncé à Abraham, père de toutes les nations, et proclamé par les Saints Prophètes de l’Ancien Testament dans la manifestation de l’Amour Infini envers l’homme, et dans la réponse de l’Amour Infini Lui-même, fait homme, envers Dieu. (15-10-74)
573. Dans le mystère de l’Incarnation sont rassemblés tous les mystères de la vie du Christ, parce qu’il renferme le don de Dieu à l’homme et la greffe de l’homme sur Dieu ; car ce don est manifesté et accompli par la vie, la mort et la résurrection du Christ, selon la volonté du Père, avec l’impulsion et l’amour de l’Esprit Saint. (12-1-67)
574. L’Incarnation est l’acte amoureux de Dieu, plein de compassion et de miséricorde infinie, qui se répand sur l’homme dans le sein de la Vierge avec une volonté rédemptrice. (27-3-62)
575. Merci, Seigneur, parce que Tu t’es fait Homme et, pour cela, Tu es capable de souffrir, de mourir, de ressusciter, et même de demeurer en tout temps dans l’Eucharistie, prolongeant tout le mystère du don de ton amour en l’Église par le moyen du sacerdoce. (4-4-75)
576. Comme le sacerdoce est union de Dieu avec l’homme, le Christ, qui est en Lui-même cette Union, contient la plénitude du sacerdoce. (25-10-74)
577. Jésus est, par propriété intrinsèque, le Prêtre Suprême et Éternel, car, en Lui, Dieu est homme, avec la possibilité infinie que Dieu s’est et possède, et avec la plus grande possibilité que l’homme est et peut être. (25-10-74)
578. Lorsque Dieu veut unir les hommes à Lui, Il se fait Homme et, ainsi, Il est Lui-même l’UNION de l’homme avec Dieu, puisque dans le Christ sont le Père et l’Esprit Saint, et qu’en Lui sont aussi tous les hommes ; lesquels entrent dans la vie de la Famille Divine par le moyen du mystère pascal, qui a commencé à l’instant de l’Incarnation ; ce mystère s’est réalisé dans le sein de Marie, où l’âme-Église par sa greffe sur le Christ est pénétrée de Divinité. (19-9-66)
579. Silence !… car voici que dans les entrailles virginales de Marie est célébrée la première Messe, par l’union hypostatique de l’Homme-Dieu. (25-3-61)
580. La Sainteté infinie de Dieu est si excellente, que, ayant été outragée, il n’y avait aucune possibilité en la créature de la réparer dignement ; et Dieu Lui-même, en s’incarnant, se fait Réponse infinie de réparation qui dédommage et adore sa sainteté. (16-10-74)
581. Quelle joie de découvrir que, même si tous les hommes Lui avaient dit « non », Dieu a fait son Homme et que Celui-ci a été si riche que son « oui » a dépassé infiniment le « non » de toute l’humanité ! (19-1-67)
582. À l’instant de l’Incarnation, l’âme du Christ, par la grandeur de sa perfection, a été capable de vivre, de contenir et d’embrasser dans l’expérience délectable ou douloureuse de son être, toute son attitude sacerdotale de réception de l’Infini et de réponse en retour à l’Infini Lui-même ; car Il est Celui qui reçoit le don de Dieu pour tous les hommes et qui les rassemble tous en Lui, étant la réponse de tout ce qui est créé devant l’infinie Sainteté.(15-9-74)
583. Par la plénitude de son Sacerdoce, l’Homme-Dieu est l’Adoration parfaite, la Réponse qui, en immolation sanglante, satisfait de manière adéquate la sainteté de Dieu offensée, et l’effusion de l’infinie miséricorde ; l’Onction et l’Oint, la Divinité et l’Humanité, la Sainteté infinie et Celui qui récapitule les péchés de tous les hommes. (25-10-74)
584. La première attitude sacerdotale du Christ s’est principalement manifestée en recevant Dieu dans l’Incarnation ; la deuxième, en Lui répondant dans sa vie privée ; la troisième, en nous donnant sa vie par son immolation ; et la quatrième, dans sa résurrection, en nous emmenant vers la vie nouvelle ; même si dans tous les moments de sa vie, en chacun d’eux, le Christ vivait les quatre attitudes de son Sacerdoce. (12-1-67)
585. La mort de Jésus a été l’acte suprême d’adoration de la créature qui devant le Créateur répond en manifestation sanglante de réparation en disant au Dieu trois fois Saint : Toi seul Tu es Celui qui t’es, et Moi, en tant qu’homme, Je ne suis que par Toi. Et en prenant sur Moi les péchés de tous, ma mort est la reconnaissance de ton excellence, et ma résurrection manifeste que je suis cette même excellence que J’ai réparée. (16-10-74)
586. Le Verbe Incarné, durant sa vie mortelle, c’était le Christ souffrant qui vivait d’Éternité ; et maintenant c’est le Christ glorieux et éternel qui contient aussi en son âme la tragédie de tous les temps. C’est pourquoi dans la plénitude de son Sacerdoce, Il est le Christ Grand qui renferme en Lui le Ciel et la terre, l’Éternité et le temps, la Divinité et l’humanité, s’étant en Lui-même le Glorifié et le Glorificateur, l’Adoré et l’Adoration, la Réparation et le Réparé. (4-4-75)
587. Jésus, dans le ciel, est l’Adoration non sanglante qui, en amour en retour, répond à l’Amour infini outragé par ses créatures. (16-10-74)
588. Jésus, par son Sacerdoce, est l’Adoration du Père, qui se prolonge et se prolongera durant toute l’Éternité. Nous, qui de quelque manière participons de son Sacerdoce, nous devrions être participants de cette attitude d’adoration qui est la sienne… Mais nous le sommes de manière tellement inconsciente ! Et… quelle joie que le Prêtre Suprême et Éternel soit plus grand que tous les hommes réunis et réponde infiniment à Dieu, en adoration de réponse amoureuse, en son nom et au nom de nous tous ! (15-10-74)
589. La vie divine est communication intra-trinitaire, car, lorsque Dieu se donne vers le dehors, Il attend, par exigence de sa perfection même, une réponse en retour parfaite ; et c’est cela le grand mystère du « Christ Total » qui en sa Tête, en tant que Dieu, se donne une réponse infinie à Lui-même uni à son Corps Mystique. (10-1-64)
590. Dans le Sacrifice de l’autel nous est donnée toute la récapitulation du mystère de l’Homme-Dieu dans sa vie, sa mort et sa résurrection. Ce Sacrifice nous fait vivre, nous aussi, avec Jésus, par Lui et en Lui, pour la gloire du Père et le bien de tous les hommes, puisque dans l’Eucharistie se perpétue pour nous la présence réelle du Christ avec tout ce qu’Il est, vit et manifeste. (15-9-74)
591. C’est seulement dans la lumière de l’Esprit Saint que se révèle le vrai mystère du Dieu-Homme dans la transcendante plénitude de son Sacerdoce ; c’est pourquoi celui qui perd le contact avec Dieu, dans les ténèbres de sa connaissance humaine, ne découvre dans le Christ que son humanité et, faisant le lien avec lui-même, Le défigure. (18-4-69)
592. Dieu s’est créé une nature humaine pour s’incarner, et elle fut créée si parfaite par la volonté de Dieu Lui-même, qu’elle n’a eu, et n’a pu avoir, d’autre personne que la personne divine. (23-9-63)
593. La nature humaine de Jésus n’a pas eu besoin de personne humaine pour être parfaite, car elle a été créée pour s’unir à la personne divine dans le Verbe. (23-9-63)
594. Si la nature humaine de Jésus avait dû posséder une personne humaine pour être parfaite, le Verbe n’aurait pas pu s’incarner en elle. (23-9-63)
595. Dieu se répand de manière tellement surabondante en onction sacrée sur l’humanité du Christ, que toute cette humanité, adhérant à la Divinité, peut dire par sa personne divine : « Je suis qui Je Suis ». (15-10-74)
596. Quand je regarde le Verbe Incarné en tant que Dieu, je vois en Lui toute la perfection infinie de la divinité ; et quand je Le regarde en tant qu’homme, je vois la récapitulation parfaite de toute l’humanité. (15-10-74)
597. La perfection du Christ est si riche qu’elle est capable, non seulement parce que le Christ est Dieu en sa nature divine, mais encore parce qu’Il est homme dans la perfection et par la perfection de sa nature humaine, d’embrasser toute la création avec toutes ses créatures, temps et circonstances, puisque, mystérieusement, le Christ est la récapitulation de la création tout entière. (15-10-74)
598. Jésus possède la pénétration complète, qui embrasse tout, de toutes les choses en leur profondeur, largeur et longueur, parce que dans sa nature humaine, Il est plus grand et plus parfait que toutes les choses (26-10-74)
599. Jésus est la sagesse éternelle du Père en Expression qui chante ; Il est la Lumière de la Splendeur éternelle ; Il est le tout infini de Dieu en une déclamation amoureuse de conversation divine et humaine ; aussi, lorsque je suis avec Lui, je suis devant Celui qui recèle en Lui la récapitulation de tout ce qu’est Celui qui s’Est, et de tout ce qu’est l’entière création. (14-9-74)
600. Mon âme est imprégnée de lumière simple et profonde au sujet du mystère du Verbe Incarné qui possède, domine et embrasse en totalité le temps et la distance, pour vivre avec chacun de ses enfants de siècle en siècle, et pour faire que l’âme-Église, illuminée par la foi et la charité de l’Esprit Saint, vive ce mystère réellement, bien que mystérieusement, à chaque moment de sa vie. (24-10-74)
601. Pour la perfection de l’âme du Christ le temps n’existe pas, dans la mesure où son mystère se réalise en faveur de tous les hommes de tous les temps. (15-10-74)
602. Dire que Jésus a vécu trente-trois ans qui se sont étendus à tous les temps, ou dire qu’Il a vécu tous les temps réduits de manière tangible à trente-trois ans, cela revient au même. Ces trente-trois ans ont été la manifestation, devant les hommes, de la réalité qui embrasse toute la création et tous les siècles que Lui-même était. (15-10-74)
603. La vie de Jésus est si grande par son immensité, par ses dimensions, par tout ce qu’elle contient, qu’elle dépasse le temps et la distance. Et puisque le Christ est Grand, Il vit en tout temps et pour tous les temps, c’est pourquoi on Le peut vivre en tout temps dans le don communicatif de son mystère (24-10-74)
604. Le Christ, durant ses trente-trois ans de vie terrestre, a vécu réellement ma vie, prenant sur Lui les péchés que moi je commettrais vingt siècles plus tard ; et Il s’est présenté avec ce fardeau devant le Père en tant que réalité présente. Moi aussi, lorsque, greffée sur Lui, je me présente devant le Père, je ne me présente pas avec un Christ du passé, mais avec le Christ vivant qui, dans le sein de l’Église, me fait vivre avec Lui, à mon époque, toute sa réalité. Le Christ a vécu avec moi et moi je vis avec Lui. (15-9-74)
605. Par la perfection de son être, le Prêtre Suprême et Éternel a été capable de contenir tous les hommes dans l’immensité de son étreinte, et Il est capable de vivre, à travers l’Église et par le moyen de la Liturgie, avec eux et pour eux. C’est pourquoi tous les hommes ont la possibilité de vivre, à leur époque, de son mystère. (15-10-74)
606. Jésus m’unit à Lui par le mystère de l’Incarnation à son époque, et à mon époque Il s’unit à moi par le Baptême, au moment où, greffée sur Lui, je deviens membre de son Corps, dont Il est la Tête, tandis que disparaissent les obstacles du temps ; et ainsi je peux vivre la réalité du Prêtre Suprême et Éternel dans la plénitude de tout ce qu’Il est, de tout ce qu’Il vit, et de tout ce qu’Il manifeste. (15-9-74)
607. Lorsque je m’unis au Verbe Incarné, par ma greffe sur Lui, je m’unis aussi avec le Père et l’Esprit Saint, vivant ainsi sa vie même, par participation, et puisqu’Ils sont UN en moi – non pas un avec moi –, en cette même greffe je m’unis avec les hommes de tous les temps et eux s’unissent avec moi, et nous sommes tous un dans le Christ, et, par Lui, les uns avec les autres, nous vivons tous unis dans la Famille Divine et avec Elle. (13-7-66)
608. Le temps et la distance sont comme un monstre gigantesque qui essaie de s’interposer entre le Christ et nous pour nous séparer. Mais comment cela pourrait-il arriver si notre esprit vit parce qu’il est membre du Christ et qu’il est uni à Lui de manière vitale ? (15-10-74)
609. Le jour où le Verbe Incarné m’a greffée sur Lui, Il a mystérieusement supprimé la distance et le temps entre Lui et moi. Il a commencé à être ma Tête, et moi membre de son Corps. (15-10-74)
610. Je me moque du fantôme du temps, qui apparaît pour nous séparer du mystère du Christ. (24-10-74)
611. Ma vie de foi, d’espérance et de charité efface en moi la dimension du temps, qui est bien plus petit que moi, au point que pour mon âme-Église ses distances et ses frontières n’existent pas. (24-10-74)
612. La vie de foi, d’espérance et de charité est plus grande et plus étendue que la distance et le temps. Et ce n’est pas que Jésus est présent à mon époque et moi à son époque, non, c’est que, par le mystère de l’Église, Il embrasse tous les temps et c’est pourquoi Jésus est réellement avec moi et que moi je suis réellement avec Lui, même si cela est un mystère. (26-10-74)
613. Le Verbe Incarné est plus ancien, plus durable et plus vaste que tous les temps, et je suis greffée directement sur Lui comme membre de son corps même ; par conséquent, vivant de sa réalité telle qu’elle est, et me rassasiant des sources qui jaillissent de son sein béni, je transcende les temps et je m’abîme dans l’Éternité. (1 5-10-74)
614. Puisque le Christ est Celui qui contient tous les temps et qui embrasse toute la création, Il est la frontière avec l’Éternité, et Il est l’Éternité sans frontières, parce qu’Il est Dieu et homme. (29-10-70)
615. Jésus est l’image la plus parfaite, en tant que créature, de la perfection infinie, en tout ce qu’Il vit et en tout ce qu’Il fait ; aussi, Il est capable de contenir en Lui tout le plan de Dieu terminé et achevé. (25-10-74)
616. Le Verbe est venu nous communiquer le grand message divin, et Il nous l’a communiqué dans l’Incarnation, à Bethléem, à Nazareth… dans sa prédication et dans la crucifixion ; et Il continue de nous le communiquer au sein de l’Église en tout temps par la Liturgie, et aussi dans l’intimité de l’âme et dans la prière, avec l’Eucharistie où, en un poème d’amour silencieux, Celui qui Est nous dit son amour infini en tant que Parole éternelle du Père. (1-2-64)
617. Emmanuel !… chantaient les prophètes dans l’Ancien Testament. Emmanuel !… chantait Marie dans sa prière amoureuse à Dieu seul. Emmanuel !… chantait l’Église, vêtue de deuil à cause de ses enfants prodigues. « Dieu-avec-nous », chantent nos âmes qui cherchent l’Amour. (6-12-59)
618. Dans le silence du mystère infini s’est levé le voile du Saint des saints ; et en prononciation sapientielle d’amoureuse Sagesse, le Père a dit sa Parole dans le sein de Notre Dame, par le roucoulement de l’Esprit Saint qui lui a donné un baiser de manière si féconde qu’Elle s’est répandue en maternité divine. Et désormais, à partir de cet instant, la Vierge est Mère, et Mère de Dieu ; et désormais, Dieu est Fils de la Vierge Mère, pour que, manifestant le vouloir divin, Elle nous Le donne dans la nuit sacrée de Bethléem, nuit d’amour et de tendresse. (Noël 1974)
619. Dans le silence de la nuit et de l’incompréhension, l’Amour s’est dit. (4-12-64)
620. Mystère d’une inouïe tendresse en secret sacré de profonde adoration : la Vierge se répand en Mère aux premières lueurs de l’aube, par le Souffle infini… Poème transcendant de silence : « du plus haut des Cieux », le Soleil s’est incarné, couvrant d’un Manteau Immaculé son éclatante lumière… Attente de Marie en adoration : Dieu s’est fait petit Enfant uniquement par amour !… (Noël 1973)
621. Dans la nuit froide de Bethléem, couverte et obscurcie, comme aujourd’hui, par le nuage de la confusion, Notre-Dame des Soleils de l’Esprit Saint a enfanté, donnant aux hommes la Lumière Infinie, qui, jaillissant du sein du Père en Parole sapientielle, nous a dit en clartés resplendissantes de sainteté le Secret de l’Amour. Mystère de vie que les hommes ne peuvent recevoir, car « ils se sont creusé des citernes, des citernes fissurées », refusant la « Source » éternelle des infinies perfections. (Noël 1976)
622. Quand le monde était dans les ténèbres et que le silence enveloppait la terre, la Lumière fut… (4-12-64)
623. Le sein de Marie s’ouvre ; les anges, joyeux, adorent ; les hommes ne savent pas ; Joseph, stupéfait et tremblant, adore… Dieu est né !… (8-12-59)
624. Pourquoi adores-tu, Marie ?… Pourquoi trembles-tu, Joseph ?… Pourquoi les anges chantent-ils ? « Emmanuel ! ». (8-12-59)
625. Comme il faisait « froid » à Bethléem la nuit où Jésus est né !.. Mais comme Il était au « chaud » le petit Enfant Dieu dans les bras accueillants de sa Mère !… ! Le cœur de Marie était pour Jésus empreint de divinité. (19-12-74)
626. Dans la Crèche, Marie, Joseph, les Anges, les bergers, stupéfaits, en silence, adorent Dieu qui s’est fait Homme ; dans la frénésie des villes, dans une bruyante folie, les hommes courent à leur perte ; ils ne savent rien de Dieu ! Ils ne savent rien de la Vie ! Ils ne savent rien de l’Amour !… (27-12-59)
627. « Il n’y avait pas de place pour eux dans la salle commune… » Dans notre cœur il n’y avait pas de place pour Jésus… C’est pourquoi dans le froid glacial de cette nuit, Jésus tremblait dans l’affreuse solitude d’une étable, cherchant parmi les hommes des consolateurs, et Il n’en a pas trouvé. (22-4-75)
628. Dans la nuit de Bethléem, la Vierge Marie a couché Jésus dans une mangeoire parce que Dieu « est venu chez lui, et les siens ne l’ont pas reçu… ». Mystère de l’amour infini de Dieu pour l’homme, et du manque d’amour de l’homme pour Dieu ! (11-12-73)
629. Le Verbe du Père, poussé par l’Esprit Saint, dans une mangeoire nous chante son amour. Silence, adoration, dans une mangeoire Dieu pleure ! (4-12-64)
630. Dans le mystère transcendant de Bethléem, Dieu, qui s’est fait petit Enfant, se donne à nous, sous des apparences simples, dans un Cantique infini d’amour éternel, et Il nous demande de Le recevoir parmi nous avec sincérité, en nous ouvrant à Lui de manière inconditionnelle. (11-12-73)
631. Comme je me sens bien dans la crèche de Bethléem avec Marie, tandis que j’attends que sa maternité me donne la Vie !… Comme je me sens bien dans la Crèche, tandis que j’attends que la Lumière brille dans les ténèbres et remplisse nos âmes !… (24-12-63)
632. Fais-toi tout petit, lève les bras bien haut, et exerce ton sacerdoce en priant « entre le portail et l’autel », pour communiquer aux âmes la mission que l’Enfant Jésus veut te dire au pied de la crèche. (6-1-64)
633. Jésus, je veux Te recevoir avec toute la tendresse et l’affection de mon cœur, en réponse amoureuse, pour que Tu te reposes et que Tu souries dans la nuit chargée de mystère de Bethléem ; avec pour seul désir que, sur la terre du manque d’amour, Tu trouves la consolation pour ta tendre poitrine meurtrie. (19-12-74)
634. Pour connaître le secret du Christ, il faut entrer en Lui et, là, apprendre ce secret. (31-1-67)
635. Écoute le Seigneur et, ainsi, apprend à vivre de Lui, en étant repos pour son âme que la douleur de l’incompréhension a assoiffée. (1-2-64)
636. Le Verbe Incarné vivait à chaque instant de sa vie en une immolation offerte dans l’amour et la douleur. (11-11-59)
637. Qu’il est terrible pour Jésus d’avoir contenu en Lui le mystère de la rédemption qui, dans un même instant, Le faisait vivre avec Dieu dans une dimension incompréhensible, et avec tous les hommes dans un don d’amour, tandis qu’Il leur demandait ardemment une réponse que leur ingratitude Lui refusait ! (22-9-74)
638. J’éprouve un peu de l’amertume que Jésus a dû éprouver « le pouvoir des ténèbres… » Quel terrible et épouvantable mystère que celui de son âme ! C’est seulement par le pouvoir de Dieu, qui Le soutenait à chaque instant, qu’Il a pu vivre trente-trois ans sans mourir d’amour et de douleur à chaque moment de sa vie ! (11-12-74)
639. Jésus, quelle douleur en ton âme ! Chacun de nous est une blessure à la mesure de ta capacité d’amour. Comme j’ai compris aujourd’hui ce qu’ont dû être chacun des instants de ta vie ! Quelle grandeur ! Comme ils Te manquaient ceux que Tu aimais ! Comme ils T’avaient tous laissé seul !(19-9-74)
640. Est-il possible que Tu aies traversé ce moment si douloureux pour moi, que Tu l’aies enduré avec moi, en me comprenant totalement ?… Merci, Jésus ! (21-10-59)
641. Ils sont longs les jours de l’exil, ils sont durs pour l’âme amoureuse qui doit voir l’Amour Infini outragé par ceux qu’Il a créés uniquement par amour et pour qu’ils L’aiment, ceux qu’Il a rachetés afin qu’ils entrent avec Lui dans le bonheur infini de son banquet éternel ; et eux, dans leur terrible folie, Lui disent mille fois non .(9-4-75)
642. Cherchant l’Amour, je suis allée vers Lui et je Lui ai dit : « —Amour, pourquoi souffres-Tu ? —Par manque d’amour pour mon amour. » (16-3-63)
643. « —Qu’as-Tu, Chantre de ma Trinité une ?… —De la douleur parce que Je me suis la Chanson qu’on ne veut pas recevoir ! » (11-11-59)
644. « —Qu’as-tu, Amour ?… —Le manque d’amour M’a meurtri, car Je suis méconnu ! » (11-11-59)
645. « —Qu’as-Tu, mon Dieu ?… —Une douleur d’amour, car Je suis méprisé par les miens ! » (11-11-59)
646. Comme Jésus est triste le Jeudi Saint et le Vendredi Saint, parce que nous ne sommes pas entrés au plus profond de son amère solitude ! (26-3-64)
647. Aujourd’hui tout le monde parle des laissés-pour-compte !!… Mais qui se souvient de l’Amour Éternel, laissé-pour-compte, méconnu, oublié et même méprisé et outragé ? On n’a pas le temps de penser à Lui ! L’homme insensé a oublié l’Amour et L’a exclu. (25-5-78)
648. Je voudrais chanter l’Amour des amours. Je Le connais et c’est pourquoi je L’aime. Si les hommes Le connaissaient, irrésistiblement ils commenceraient à L’aimer ! Car Lui, et Lui seul, est l’unique bien capable de remplir toutes les exigences de notre cœur, créé pour s’abîmer dans la possession de Celui qui est tout dans la perfection divine de son Être. (25-5-78)
649. Jésus est le plus aimé des enfants des hommes, parce que c’est Lui qui nous donne le plus d’amour ; et Il est le plus aimé, parce qu’Il est le plus grand Amoureux. (20-7-77)
650. Le regard de Jésus est un secret de mystère éternel qui invite au silence, silence où Il se dit à nous en amour. (17-7-75)
651. Ils sont si doux tes yeux sereins, elle est si pénétrante la respiration de ta poitrine, il est si immense le pouvoir de ton passage !… (17-7-75)
652. Je veux Te regarder comme Toi Tu me regardes. Qu’il est doux d’aimer l’Amour en réponse d’amour à son don ! (30-9-75)
653. Comme il est bon de poser sa tête sur la poitrine du Christ et, reposant en Lui, de Lui donner ainsi du repos ! (1-2-64)
654. Repose-toi seulement en l’Amour, et ainsi tu Lui donneras du repos. Cherche son repos en ton âme et des âmes qui Lui apportent le repos. (26-3-64)
655. Le Seigneur veut que tu L’écoutes pour te dire et te donner son secret d’amour infini et pour que, en conséquence, s’ouvre en toi la soif d’âmes. (1-2-64)
656. Seigneur, ceux qui Te consolent au milieu de ton affliction cherchent seulement à Te consoler, même au prix de leur crucifixion. (28-11-59)
657. Comme les âmes sont fidèles lorsque Tu les consoles !… Et ces mêmes âmes, comme elles sont infidèles lorsque, dans l’épreuve, Tu leur demandes consolation ! (28-11-59)
658. Parce que Je demande un amour pur d’immolation et d’oubli de soi, Je Me suis retrouvé seul, « J’ai cherché des consolateurs, Je n’en ai pas trouvé ». (28-11-59)
659. Je sais bien, ô mon Jésus, que là où nous pouvons nous reposer pour dormir c’est dans notre propre maison ; aussi, dors en moi, même si je ne connais dans ma vie que la respiration de ton sommeil, sachant ainsi que je suis pour Toi un repos sur ton dur chemin. (20-3-62)
660. Seigneur, Tu es fatigué ? Tu ne sais où dormir ? Tous te réclament des fêtes ?… Viens, mon Bien-aimé, dors, car, veillant sur ton sommeil, je ne Te réveillerai pas, je serai sur ton dur chemin un lit où Tu pourras t’étendre et trouver le repos. (20-3-62)
661. Celui qui aime sait attendre que Jésus repose endormi en son âme ; mais, au premier sommeil de l’Époux, celui qui n’éprouve pas d’amour s’enfuit pour chercher des amours qui ne dormiront pas. (20-3-62)
662. Jésus, dort-Il en ton âme ? Tu es une épouse de confiance puisqu’Il a trouvé en toi son repos. (20-3-62)
663. Seigneur, je te donne ceci, et cela aussi, et tout ce que Tu me demanderas ; mais dis-moi que je Te donne du repos ! (26-3-64)
664. Jésus, si je ne suis pas une consolation pour ton âme souffrante, je meurs d’un amour douloureux. (11-11-59)
665. Qu’il est dur de voir le Christ si seul et si méconnu, tellement amour et si mal aimé !… Jésus, nous ne voulons pas que Tu sois aussi meurtri par le manque d’amour, c’est pourquoi, avec le Saint Esprit et avec Notre Dame, nous T’aimons. (21-1-75)
666. Mon Jésus, nous voulons T’aimer avec la tendresse de Notre Dame de Bethléem, la protection du Père et le feu de l’Esprit Saint. (22-12-74)
Madre Trinidad de la Santa Madre Iglesia
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