[…]

Et le moment arriva où « ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, Il les aima jusqu’au bout » comme en une folie d’amour infini du Bon Pasteur qui donne sa vie pour ses brebis en une déchirante immolation, lorsque, se sentant abandonné par le Père, Il crie :

Angelo-trombettiere_web  […] « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?… »

  […] Paroles chargées de mystère dont le point culminant est le fruit de la Rédemption au moyen de la réconciliation de Dieu avec l’homme, à cause du terrible abandon du Christ par le Père. Le Christ implorant la Sainteté du Dieu offensé de Lui accorder le pardon de miséricorde – « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font » –, Sainteté qui exigeait, réparation infinie, en vertu de la justice, par l’immolation de son Fils Unique-engendré fait Homme, dans la plénitude et par la plénitude de son Sacerdoce exercé entre Dieu et les homme, entre le Ciel et la terre, entre l’humanité et la Divinité.

 […] Mon esprit déchiré, en adoration, a compris, qu’avec ces paroles, le Christ manifestait l’abandon, la solitude et l’angoisse que ressentait son âme, parce qu’Il était Celui qui prenait sur Lui les péchés de toute l’humanité, même s’Il était le Saint, exempt du péché – « Celui qui n’a pas connu le péché, Dieu l’a pour nous identifié au péché des hommes, afin que, grâce à lui, nous soyons identifiés à la justice de Dieu » – et même si son âme très sainte contemplait Dieu face à face, inondée d’un profond bonheur devant la vision bienheureuse et sans voile, à chaque instant de sa vie, de la gloire du Tout-Puissant, comme Il l’était Lui-même par sa personne divine, et auquel Il répondait par des chants de louange, des actions de grâces et une adoration infinie.

  […] C’est justement la contemplation sans voiles de la Sainteté infinie du Dieu Très-haut qui s’oppose avec la redoutable force de tout son être au plus petit mouvement coupable, qui a causé au Christ sa plus grande douleur lorsqu’Il demeurait sur la terre, et tout particulièrement à l’instant rédempteur de la croix, car Il devait accepter le fardeau des péchés de tous les hommes, alors que ceux-ci s’opposent à tout l’être de Dieu lorsqu’Il se manifeste en volonté de Sainteté contre le péché.

  […] C’est pourquoi, lorsque le Christ s’est tourné vers le Père, L’implorant, nous représentant et chargé de l’immense fardeau de toutes nos fautes, la Sainteté infinie de l’Être Éternel ne pouvait que détourner son visage devant tout ce qu’Il représentait, – mais pas devant son Fils Unique-engendré en lequel était tout son amour – car telle est la perfection de la Sainteté éternelle.

  […] Ce rejet retentissait dans l’âme très sainte du Christ du Père, qui, en tant que Rédempteur, dans la plénitude de l’exercice de son sacerdoce, pendu comme un maudit entre le Ciel et la terre, « méprisé, abandonné de tous, homme de douleurs, familier de la souffrance, semblable au lépreux dont on se détourne ; et nous l’avons méprisé, compté pour rien » . Lui, la Miséricorde infinie Incarnée implorait la Miséricorde infinie outragée et demandait l’étreinte Réconciliatrice du Père avec l’homme ;

Vat_web  […] Et c’était une sorte de lutte – sans lutte –, entre le Père, qui en tant que Sainteté infinie ne pouvait pas étreindre son Fils chargé de tant de péchés, et son Fils qui dans une immolation sanglante Lui demande :

  […] « Père éternel, je suis le Fils de ton amour infini en tant que Dieu et en tant qu’Homme ; soit tu m’étreins tel que je me présente devant toi chargé des péchés de tous mes frères, soit tu me rejettes, en tant que Fils aîné représentant de l’humanité, en même temps que tous les hommes ».

  […] Je comprenais et contemplais, dépassée et abasourdie, remplie de vénération, de respect et d’une sainte crainte de Dieu, anéantie et tremblante, dans un instant sublime de surprenante espérance, de réparation infinie pour Dieu et de gloire inimaginable pour l’homme, […] comment la Sainteté éternelle, en un moment pareil à une hésitation amoureuse, plein de compassion, de tendresse, de miséricorde et d’amour – qui retentissait si douloureusement en l’âme du Rédempteur qui se sentait à l’agonie et abandonné – mais sans hésitation car il ne saurait y avoir d’hésitation dans le cœur du Père qui, quelles que soient les conséquences, étreint son Fils, qui toujours en son sein est engendré et que toujours Il engendre, détournant le visage du péché que Ce dernier représentait,

  […] le Père, se tournant vers le Christ son Fils Unique-engendré, Lumière de sa propre Lumière et Figure de sa substance, un avec Lui-même et l’Esprit Saint en un seul et même être, qui demeure pour toujours dans le Sein du Père, le Fils de son amour, Parole qui chante les perfections infinies, et qui lui donnait infiniment réparation par son immolation en un sacrifice sanglant, sous l’impulsion de l’Esprit Saint Lui-même ; […] comme en un délire de folie de l’Amour Infini se répandant en compassion pleine de miséricorde, Il l’a étreint !! et, avec Lui, l’humanité tout entière !

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  […] Et c’est là le mystère de l’amour de Dieu envers l’homme ! que Dieu Lui-même m’a fait comprendre et que jamais je ne saurai expliquer, parce qu’il manque au langage humain l’expression qui pourrait déclamer et proclamer l’indicible et l’incommunicable.

   […] Merci, Jésus ! Pour tout ce que tu m’as montré aujourd’hui, mais je n’en suis pas digne, même si je sais que tes miséricordes sont infinies, parce qu’elles sont éternelles, et parce que plus ma misère est grande, plus ta miséricorde est grande et abondante.

 
 
 
 
Madre Trinidad de la Santa Madre Iglesia
 
Extrait du texte:   « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?… » 

 

 

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Le secret amoureux de Jésus dans l’Eucharistie c’est d’attendre sans répit la personne aimée, au cas où, un jour, elle viendrait Le chercher. (18-2-65)

L’Amour Infini ne connaît ni fatigue, ni trahison, ni oubli. L’Amour est comme ça… Il aime ! (25-10-68)

Les années passent, le monde s’altère, les hommes changent, naissent et meurent… Jésus est toujours le même, attendant dans le tabernacle sans changer ni s’altérer. L’Amour Infini est comme ça. Quelle certitude recèlent les mystères divins, même si les hommes, parce qu’ils ne les goûtent pas, les profanent ! (25-10-68)

Comme elle est grande la réalité de Jésus dans le tabernacle ! Comme Jésus est seul, et comme il est vivant le mystère pour l’homme qui s’approche de Lui et Le perçoit ! (25-10-68)

Jésus est dans l’Eucharistie pour nous conduire tous avec Lui jusqu’au sein du Père ; mais nous ne L’entendons pas, nous ne Le recevons pas, et ainsi nous Le décevons, car nous n’accomplissons pas le plan divin. (16-10-67)

Seigneur, les hommes T’ont oublié… Ils sont si occupés, si remplis de futilités !… Il n’est pas de plus grand mépris que de méconnaître la valeur du bien reçu. (1-5-77)

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