Texte de Madre Trinidad de la Santa Madre Iglesia, du 30 juillet 1978, intitulé :

LES COLONNES DE L’ÉGLISE

L’Église est le rempart sur lequel je m’appuie, la force de mon cheminement et la fierté de la vie que j’ai choisie.

Ma vocation c’est d’être Église et de faire que chacun soit Église, et pour cela Dieu m’a montré l’Épouse de l’Agneau telle une Reine parée de joyaux, pénétrée et débordante de Divinité, ennoblie par la sainteté même de Dieu, sainte et sans tache « redoutable comme des bataillons »  remplie et comblée de tous les dons, fruits et charismes de l’Esprit Saint, et dépositaire de la Divinité même en sa Trinité de Personnes pour, comme donatrice universelle, donner cette Trinité aux hommes ; puisqu’elle est la manière, le mode et le style que la Famille Divine par la vie de la grâce vit avec chacun de ses enfants.

Je l’ai vue, à travers sa Liturgie, tel le grand Prêtre avec le Christ, avec sa Tête, qui, dans l’union de tous ses membres, s’offre au Père pour Le recevoir, Lui répondre, et, s’emplissant de sa plénitude, enivrer toutes les âmes de Divinité ; avec la grande mission, communiquée par Dieu, de greffer tous les hommes sur le Christ, et les recueillant en Lui, les rendre à Dieu Lui-même comme louange et hymne de gloire.

Je l’ai contemplée dépositaire du Christ, avec toute sa mission, sa vie et sa tragédie, perpétuant son mystère.

De plus, Dieu lui a donné sa propre Mère afin qu’elle soit la Mère de tous les hommes et de chacun d’eux…

Je l’ai vue si riche, tellement comblée, tellement couverte de joyaux, tellement remplie de Divinité ; tellement, tellement, tellement… que jamais je ne pourrai l’exprimer…

L’Église est l’Arche de la Nouvelle Alliance, celle dont l’arche de Noé ne fut que le symbole, car en dépit de toutes les tempêtes aucun déluge ne pourra la faire sombrer. Elle se maintient, et flotte majestueusement sur les eaux, et aucun courant ne peut l’entraîner, parce que la main puissante de l’Immense la soutient au plus profond du secret de son cœur.

La Barque de Pierre ne risque pas de sombrer ! Aucun risque !

car Jésus Lui-même tient les rames et la conduit à bon port.

Dieu peut se faire Homme et se cacher sous une forme humaine ; Il peut se faire Pain et demeurer au cœur de la blanche Hostie, et Il peut se perpétuer mystérieusement en la personne du Pape pour que ce dernier, lorsqu’il parle en tant qu’Église, nous montre le plan divin et nous confirme dans notre foi, avec l’assurance d’accomplir la volonté du Père et de dire l’expression du Verbe expliquée, dans l’amour et sous l’impulsion de l’Esprit Saint…

 

 

L’Église ne risque pas de se tromper ! Dieu parle à travers elle…

 

L’Église ne risque pas de sombrer ! Dieu la maintient au-dessus des eaux du déluge universel…

 

Il n’y a aucun risque, parce que Dieu est la force et le rempart sur lequel elle s’appuie !…

 

Et parce que je suis plus Église qu’âme, et que je cesserais d’être âme plutôt que de cesser d’être Église, je ne peux vivre sans Évêque, comme je ne peux vivre sans Dieu.

Et l’assurance que j’ai de vivre dans la vérité et de la communiquer ne vient pas tant de ce que je peux voir, mais de mes liens étroits, de mon union avec mes chers Évêques, pourvu qu’ils soient en parfaite communion avec la pensée du Pasteur Suprême.

Et comme je me vis plus Église qu’âme et que je suis plus Église qu’âme et plus âme que corps, si, mais pour moi c’est impossible, l’Église disait « non » par la voix de l’infaillibilité du Pape à tout ce que je garde inscrit en mon âme, je m’arracherais l’âme afin de dire ce que dit l’Église, car je sais que lorsque l’Église parle en tant qu’Église, c’est le Verbe qui parle à travers elle.

Et je ne le ferais pas en rechignant, non ; je le ferais comme un cantique de reddition et de soumission amoureuse à ma Sainte Mère l’Église.

Car Jésus, en emplissant mon esprit de lumière et en enflammant mon cœur d’amour, a eu la bonté de me montrer de manière profonde et délectable, un peu de ce que sont les Successeurs des Apôtres dans le sein de l’Église.

En 1968, le jour de la Très Sainte Trinité, lors de la visite d’un Évêque qui venait à L’Œuvre de l’Église présider une concélébration des Vœux, le Seigneur m’a fait comprendre, goûter et vivre que lorsqu’un Évêque venait chez nous, c’était comme si Jésus Lui-même venait me rendre visite, et donc rendre visite à tous, et que, tel Jésus Lui-même, nous devions l’aimer, le vénérer, et lui donner tout ce qui lui revenait, pleins de gratitude, tout le temps que ce cadeau, l’avoir parmi nous, nous était accordé.

Communication simple et spirituelle qui m’a vivre cette journée aux côtés de cet Évêque, qui nous rendait visite pour la première fois, dans un profond recueillement, voyant sur son visage le visage de Jésus.

C’était l’un de mes chers Évêques, l’un de ceux que je devais vénérer et assister comme Marthe et Marie l’ont fait envers le Christ à Béthanie !

C’est une chose que j’enseigne à mes enfants, qui, plein de joie reçoivent chez eux les successeurs des Apôtres.

Et de nouveau, le 7 janvier 1972 alors que nous étions en train d’inaugurer l’une de nos paroisses et que le Cardinal du diocèse était venu bénir l’église,

tandis que je souffrais pendant le Sacrifice Eucharistique de la Sainte Messe à cause de la dure épreuve que mon esprit subit depuis 1959, parce que je n’ai été ni comprise ni reçue comme Dieu, le veut, avec tout ce que Dieu m’a montré le 18 mars 1959 afin que je le communique, étant chargée d’aider Notre Sainte Mère l’Église avec la descendance que Jésus m’avait réclamée dans ce but, c’est-à-dire L’Œuvre de l’Église, qui continue et perpétue ma mission,

le Seigneur, au moment transcendant et sublime de la Sainte Messe, a de nouveau gravé en mon esprit qu’un Évêque était bien l’un des Douze Apôtres qui se perpétuent à travers leurs Successeurs pour la consolidation et la perpétuation du Peuple de Dieu, c’est-à-dire Notre Sainte Mère l’Église ;

l’Église, dépositaire de « tous les trésors de la sagesse et de la connaissance de Dieu »  remplie de sainteté et comblée de Divinité, puisque le Christ est sa Tête, sa gloire et sa couronne, apportées au sein de cette Sainte Mère l’Église par le Père et l’Esprit Saint, faisant de celle-ci le Temple Saint de Dieu et la Demeure du Très-Haut, par le mystère resplendissant de l’Incarnation, réalisé dans les entrailles de la Vierge Marie, Mère de Dieu et Mère de l’Église ;

L’Église, où la Trinité infinie demeure près de l’homme, et l’homme demeure près de la Trinité puisqu’il est enfant de Dieu, qu’il participe de la vie divine et qu’il est héritier de sa gloire.

Parce que je suis et que je me sens plus Église qu’âme, et que je m’arracherais l’âme plutôt que de cesser d’être Église Catholique, Apostolique et sous la protection du Siège de Pierre, je ne peux vivre sans Évêque, comme je ne peux vivre sans Dieu.

 

De même en cet autre jour très glorieux du 5 avril 1959, dans la profondeur de la sagesse divine, pleine d’amour en l’Esprit Saint, le Seigneur m’a fait pénétrer dans ce qu’était Saint Pierre au Ciel et sur la terre, qui se perpétue à travers ses Successeurs, en tant que Roi couronné de sa tiare, tenant en ses mains les clés du Royaume des Cieux, pour ouvrir et fermer les portes somptueuses de l’Éternité, faisant passer ceux qu’il reconnaît comme choisis par Dieu pour entrer en son Royaume.

C’est pourquoi la plus petite, la dernière, la plus pauvre et la plus tremblante des filles de l’Église, le 15 décembre 1996, s’exclamait avec des gémissements inexprimables du plus profond de son cœur, devant la proximité du Successeur de Saint Pierre, Tête visible de l’Église et Pasteur universel du Peuple de Dieu, devant ce présent inestimable qu’il me faisait en venant me bénir et me réconforter alors que j’étais dans mon lit de douleurs :

 

merci, mon Très Saint Père ! Merci ! Mais je ne suis pas digne de cette visite si paternelle et si miséricordieuse au chevet de la plus pauvre, de la plus démunie, de la dernière des filles de l’Église.

 

Mais comme les miséricordes de Dieu sont infinies, et qu’elles comblent toutes les espérances de celui qui a confiance en Lui, le Seigneur m’a accordé la grâce, que je garderai toujours au plus profond de mon cœur comme l’un des cadeaux les plus précieux de ma vie, de voir mon Très Saint Père Jean-Paul II me rendre visite, quand, à cause de la maladie, il m’était impossible, dans la petitesse de mon néant, de me rendre auprès du Successeur de Saint Pierre, que j’aime tant et dont je me sens tant redevable avec mon Œuvre de l’Église.

Cette maladie me fait vivre en une immolation constante, en un renoncement continu depuis le 30 mars 1959, lorsque, contemplant l’Église qui réclamait mon aide, recouverte d’un manteau de deuil, les entrailles déchirées de douleur à cause de ses enfants qui quittaient son sein de mère parce qu’il la connaissait mal et, par conséquent, ne l’aimaient pas comme Notre Sainte Mère l’Église l’espère et le mérité,

je me suis offerte à Dieu comme victime afin de Le glorifier, en aidant l’Église avec tout ce que, pour que je le réalise, Dieu m’avait montré et confié depuis le Concile, dans le seul but de rendre gloire à Dieu, d’aider l’Église et de donner de la vie aux âmes, aux côtés du Pape et de mes chers Évêques, en les aidant à réaliser la mission essentielle que Dieu leur a confié, en tant que Successeurs des Apôtres au sein de Notre Sainte Mère l’Église.

Madre Trinidad de la Santa Madre Iglesia

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